Lumi

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vendredi 7 février 2014

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery

 
Je ne cesse de repousser cette article dis donc ! Bon, un peu de courage, me voilà atteler pour le compte rendu de mes impressions sur L'élégance du hérisson du Muriel Barbery paru aux éditions Folio et adapté au cinéma il y a quelques années.

Résumé (pris chez babelio) : "Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants." 



Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "


Ce roman m'a, à plus d'un titre, décontenancée. Je m'attendais à un récit doux dans lequel se couler sans trop de difficultés, j'ai vite déchanté pour me retrouver à batailler ferme contre le texte. Ce roman a été écrit par un professeur agrégé de philisophie, ancienne élève de l'ENS qui a, semble t-il, décidé de puiser et d'étaler toute sa science dans son deuxième roman.

Dès le débubt, j'ai détesté Paloma et Renée, bien trop méprisantes envers les autres, bien trop conscientes de leurs capacités intellectuelles (surtout le cas pour Paloma), bien trop décidées à choisir la solution de facilité et de lâcheté plutôt que de participer au changement d'un monde qu'elles ne cessent de critiquer.

Je ne supporte pas ce type d'interlocuteur/trice qui passe son temps à pointer et souligner tout ce qui ne tourne pas rond dans la société, sans pour autant proposer quoi que ce soit pour améliorer les choses.

D'autant plus que l'auteur semble bien décidé à étaler toute sa confiture, et place dans la bouche de Paloma et Renée les mots les plus complexes, et les tournures de phrases les plus alambiquées que propose la langue française (histoire d'en rajouter une couche sur le QI si on avait pas déjà compris à qui on avait affaire).

Mais voilà, après 50 pages de bagarre avec le texte et avec les personnages, 50 pages à grincer des dents, je finis par m'attacher à Renée (attention Paloma restera insupportable pour moi, jusqu'à la fin), à la beauté du regard de Renée, sa manière de décrire sa seule amie dont elle souligne l'élégance, sa façon de trouver la beauté dans le peu de chose. Bref, la simplicité qui finit par transparaitre et la rendre humaine et touchante. Mr Kakuro fera lui aussi un personnage vraiment admirable quoi qu'un peu stéréotypé sur les bords (cliché de l'homme d'orient emprunt de toutes les sagesses sur l'occident).

Je continue la lecture, plus douce, jusqu'à la fin mais le dénouement me laisse un goût profondément amère. Mettre autant de temps à attendre l'éclosion pour finir de manière aussi brutale... la fin gâche le plaisir que j'ai éprouvé à la lecture. Je suis déçue.

Une lecture particulièrement mitigée, en soi.

Enjoy

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